Le gouvernement français intensifie sa lutte contre les passoires thermiques avec un ensemble de nouvelles mesures pour inciter à la rénovation énergétique. Révision du Diagnostic de Performance Energétique (DPE), levée des restrictions de financement MaPrimeRénov’, gratuité du label RGE pour les artisans du bâtiment… Ces initiatives pourraient vous offrir l’opportunité de transformer votre logement
Révision du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
Le 12 février 2024, le gouvernement français, sous l’égide de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a marqué une étape cruciale dans la réforme du logement avec l’annonce d’une révision majeure du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Cette initiative cible spécifiquement les anomalies affectant les logements de moins de 40m². Historiquement, le calcul du DPE a été critiqué pour sa méthodologie, qui évalue la consommation énergétique principalement sur la base de l’utilisation de l’eau chaude sanitaire relative à la surface du logement, négligeant ainsi le facteur crucial du nombre d’occupants. Cette approche a conduit à un classement défavorable de plus de 27% des petites surfaces en tant que passoires énergétiques, une étiquette souvent injuste et pénalisante. La révision proposée par le ministère vise à corriger ces distorsions en affinant le calcul du DPE, promettant de requalifier environ 140 000 logements, les libérant ainsi de la classification de passoire thermique. En complément, le gouvernement a déployé un simulateur en ligne, accessible via le site de l’Ademe, pour permettre aux propriétaires d’évaluer l’impact de ces révisions sur le classement énergétique de leur bien. Cette mesure s’inscrit dans un effort plus large pour encourager l’amélioration de la performance énergétique des logements en France, visant à réduire la consommation d’énergie globale et à promouvoir un habitat plus durable et respectueux de l’environnement.
Optimisation de l’accès aux aides pour la rénovation énergétique
Dans le cadre de sa stratégie pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, le gouvernement français a entrepris de simplifier l’accès aux dispositifs de rénovation énergétique. Ces mesures, annoncées par les ministres, visent à faciliter la rénovation des logements en réduisant la complexité administrative et financière pour les propriétaires. Parmi les initiatives phares, la réforme de MaPrimeRénov’ se distingue par son ambition de rendre les aides plus accessibles, notamment en limitant l’obligation de recourir à un Accompagnateur Rénov’ aux seuls projets bénéficiant des subventions les plus importantes. Cette mesure cible en priorité les ménages modestes, tout en élargissant le spectre des travaux éligibles pour inclure des rénovations moins complexes. Par ailleurs, le gouvernement a prévu de réduire le budget alloué à MaPrimeRénov’, passant de 5 à 4 milliards d’euros, une décision qui suscite des interrogations quant à l’impact sur la demande de rénovations. En parallèle, l’accès au label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) sera facilité pour les artisans et les PME, avec l’objectif de stimuler l’offre de services de rénovation qualifiés. Ces évolutions réglementaires s’accompagnent de la confirmation que les délais pour interdire la location des logements les plus énergivores ne seront pas modifiés, une mesure visant à inciter les propriétaires à améliorer la performance énergétique de leurs biens.
Vers une amélioration durable du parc immobilier français
L’adoption des nouvelles mesures de rénovation énergétique par le gouvernement français marque un tournant décisif pour l’environnement et le marché immobilier. Ces initiatives ont pour objectif de diminuer drastiquement la consommation énergétique des bâtiments et de répondre aux défis climatiques actuels, en promouvant des logements plus éco-responsables. En parallèle, elles offrent l’opportunité d’accroître la valeur des propriétés grâce à une amélioration de leur performance énergétique. Cette valorisation incite les propriétaires à entreprendre des rénovations, motivés par la perspective d’une valorisation de leur patrimoine et par l’impératif de respecter les nouvelles normes énergétiques. De plus, ces mesures favorisent l’émergence d’un secteur de la rénovation plus dynamique et innovant, capable de proposer des solutions adaptées aux enjeux du développement durable. L’impact positif attendu de ces réformes sur la qualité de vie des occupants et sur l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de CO2 est significatif, témoignant de la volonté gouvernementale de mener la France vers une transition énergétique réussie et bénéfique pour tous..
Source : la-belle-énergie