La cité du roi René reste une ville toujours attractive auprès des acquéreurs de biens immobiliers. Même si peu de temps avant l’été, les agents immobiliers ont constaté un ralentissement des transactions du fait de la hausse des taux d’intérêt, des taux d’usures et aussi des prix. « Cela fait trois ans que les tarifs augmentent à Aix-en-Provence », raconte Maître Pierre-Armand Samama, notaire. Si l’on regarde les tarifs pour les quartiers aixois, on voit qu’on est entre 2,4 % et 16 % de hausse. » Cette augmentation a engendré chez les agents immobiliers une baisse « du volume d’acquéreur » et un « peu plus de négociation au global ». Selon Laurent Creuset, directeur de l’agence Era du Comté d’Aix, cet allongement du temps est dû aussi à de nouveaux comportements chez les acheteurs. « Avant, ils avaient peur de rater un bien car il y avait beaucoup de visites en même temps et par conséquent beaucoup d’offres pour un même bien. Maintenant, les acquéreurs font plus attention au dossier, au diagnostic et à la classification énergétique. Également, ayant peur que le marché baisse encore, les gens ne veulent pas acheter à des prix trop élevés », assurait-il début juillet. Si des ventes se réalisent encore à Aix, c’est parce qu’il y a beaucoup de « transactions sans recours au crédit », précisaient Laurence Pont, vice-présidente de la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier) et Ismaël Boucetta, responsable de l’agence Stéphane Plaza Immobilier. Mais pour les primo-accédants, le marché est beaucoup plus compliqué.
Une complexité d’accès qui se retrouve également sur les biens en location dont le marché est complètement saturé à Aix, faute de logements à proposer face à une demande toujours plus grandissante.